La Musique de Marie, de Usamaru Furuya

de Usamaru Furuya

Kaï et Phiphy habitent sur une île tranquille. Autours de leur monde tourne Marie, une déesse en forme d'automate géant, que tout le monde vénère sur leur île, et que le jeune Kaï est seul à voir. L'été de ses 10 ans, alors qu'il joue avec tous les enfants sur la plage, Kaï disparaît dans l'eau et n'est retrouvé que 15 jours plus tard. Dès lors, il est capable d'entendre le moindre son, et particulièrement la musique très belle et un peu triste qui émane de Marie. Mais il a tout oublié des 15 jours pendant lesquels il a disparu. Quelques années plus tard, il retrouve la mémoire, ainsi que quelques réponses à ses questions...

Admirable de poésie, je classe ce manga parmi les chef-d'oeuvre, et aussi parmi ceux qui m'ont le plus déroutée. Si le début semble banal, la fin m'a laissée sans voix, et arrivée à la fin du premier des deux tomes, je n'ai pas pu m'arrêter (bien qu'il fut deux heures du matin). Il m'a fallu lire autre chose juste après pour parvenir à m'endormir... Même pour ceux qui ont quelque chose à lui reprocher, il est difficile de passer à coté du questionnement qu'il propose. Des questions sur la religion, sur le progrès, sur l'amour... Bref, un manga existentiel qui amène simplement des questions complexes, de quoi se raccommoder avec la philosophie.

Le graphisme est simple et agréable, peut-être plus proche d'un graphisme occidental que de l'idée que l'on peut se faire d'un manga.

Quoi qu'il en soit, je le recommande fortement... A mon sens, c'est un incontournable. Ne vous arrêtez ni à la couverture, ni au début ! Ce qu'il recèle vaut bien plus.